CHAMPIONNAT DE FRANCE DE LA MONTAGNE MOTOS HISTORIQUES ET CLASSIQUES 2014

Par Pierre FAURE

Retour sur deux épreuves du Championnat de France auxquelles j'ai participé cette année, la Course de Cote du Gaschney et celle d'Hautefage la Tour.

COURSE DE COTE DU GASCHNEY (26 / 27 Juillet 2014)

Cette année, j'avais donc choisi Le Gaschney pour débuter ma saison en Championnat de France.

A cette occasion, j'avais décidé de refaire rouler en compétition l'AERMACCHI 350 ALA D'ORO ex Georges COMY que j'avais testée dans diverses démonstrations.

Bien entendu, il n'était pas question de prendre le risque de casser cette machine - une authentique machine d'usine de la saison 69 - et cette sortie était donc surtout pour moi une occasion de voir son niveau de performances par rapport aux machines des pilotes du Championnat que je connaissais.

Comme j'étais le seul pilote de MC2A à faire le déplacement, et comme la route est longue jusqu'à MUNSTER, j'avais convaincu mon vieil ami Michel de m'accompagner, d'autant que le Gaschney est habituellement l'épreuve du Championnat où l'on trouve le plus beau plateau de machines anciennes de course.

A celà deux raisons, d'abord la course compte également pour la Championnat Suisse de Motos Historiques, ensuite, la frontière allemande est toute proche et de nombreux pilotes germaniques passent le Rhin pour participer à la compétition.

Arrivés sur place dans le milieu de l'après midi du Vendredi 25, nous avons pu constater, après avoir monté le campement auprès de nos amis Christophe et "Napoléon", que cette année encore il y avait un superbe plateau.

Comme le veux la tradition, soirée entre amis autour d'un solide repas relativement arrosé à l'Auberge du Gaschney et retour un peu difficile au campement.

Samedi matin, les choses sérieuses commencent avec les vérifications administratives puis techniques.

C'est la première course de Championnat de l'ALA D'ORO et j'espère que les modifications faites pour la mettre en conformité avec le règlement, tout en cherchant à ne pas trop dénaturer l'aspect cette machine historique, seront validées par les Commissaires Techniques.

 

Tout se passe sans problème et la moto est donc prète pour les essais libres du samedi après midi.

Première montée d'essais: Pas de risque. Il y a 3 ans que je n'ai plus couru ici et j'ai une nouvelle machine, très différente de la 250 Motobi que j'utilisai à l'époque. Première constatation, la machine semble tirer un peu court et sa carburation est loin d'ètre parfaite ....Deuxième constatation, la modification faite sur le compte tours n'a pas permis de faire fonctionner à nouveau ce dernier correctement. Donc, je vais piloter à l'oreille.

Retour au paddock en attendant la seconde séance d'essais. Je commence à travailler sur les réglages de carburation.

Mais, comme c'est souvent le cas au Gaschney, la météo se gatte et il commence à pleuvoir.

Je cherche donc à mettre la moto un peu plus à l'abri et là, catastrophe... elle tombe de sa béquille centrale dans un grand fracas.

Les pilotes voisins viennent me donner un coup de main pour la remettre sur pied et constater les dégats.

Bulle de carénage cassée...c'est pas trop grave. Avec de l'adhésif et une disqueuse je répare et réduit la bulle.

Mais plus grave, le levier de frein avant est lui aussi cassé. Or, sur cette ex machine d'usine, les leviers sont spéciaux et leur supports sont soudés sur les bracelets. Il faut donc essayer de trouver un levier qui puisse se monter et fonctionner sans trop de problème.

Mon voisin Suisse qui roule sur des Honda très spéciales essaye de trouver la bonne pièce mais en vain.

De mon coté, je fais l'inventaire des leviers que je possède et en trouve finalement un qui pourrait convenir moyennant quelques adaptations.

Après une bonne demi heure de limage et d'essais à blanc, çà semble à peu près aller.

Je roulerai donc avec ce montage demain dimanche.

Sur ce, mon pote Michel, qui s'était posté pour faire des photos dans la grande épingle avant l'arrivée, arrive tout trempé, et étonné de ne pas m'avoir vu monter sous la pluie. Il comprend vite pourquoi.

La nuit de samedi à dimanche est plutot courte en raison de la proximité de l'orchestre de rock qui anime traditionellement la soirée au Gaschney.

Nous voici donc Dimanche et la météo s'est améliorée.

Séances d'essais chrono du matin....le nouveau levier fonctionne mais la carburation reste toujours capricieuse et le fonctionnement du compte tours n'a pas été amélioré par la chute. Donc, pas question d'envisager une quelconque performance.

Montées de course du matin et de l'après midi: bien que la piste soit totalement sèche, je monte avec prudence car je n'ai pas le feeling avec le levier de frein.

Voici deux vidéos de ces montées, l'une en régularité, l'autre en vitesse puisque, dans le cadre du Championnat, on peut concourir dans les deux catégories avec la mème machine, seul le N° de course étant changé.

Au final, pas de miracle au niveau des classements, que ce soit en vitesse ou en régularité.

COURSE DE COTE D'HAUTEFAGE LA TOUR (2 / 3 AOUT 2014)

Une semaine après le Gashney, direction le Sud Ouest, à Hautefage la Tour, une épreuve que j'apprécie pour son tracé mais aussi pour l'ambiance générale qui y règne.

Gros changement de plateau par rapport à la précédente épreuve puiqu'ici les machines anciennes sont largement minoritaires, la course étant inscrite au Championnat de France de la Montagne Motos Modernes.

Mais comme l'épreuve compte aussi pour le Championnat d'Aquitaine Motos Anciennes, on retrouve quelques machines qui ne participent habituellement pas aux autres épreuves du Championnat.

Durant la semaine, j'ai eu le temps de faire ressouder mon levier de frein, de recouper la bulle et j'ai remis le compte tours dans la position qu'il avait en début de saison. Il devrait moins vibrer mais marchera t'il correctement? Je le saurai lors des premiers essais.

Arrivée le vendredi en fin d'après midi, après un petit détour vers Castres pour aller récupérer un moteur de 125 Honda K5 qui me servira pour une prochaine restauration.

Je retrouve les habitués , Christophe, Napoléon, et Alain Duroy qui ont installé leur campement, comme c'est la tradition, sur l'ancien court de tennis.

Je monte le campement et sort mes machines, l'Ala D'Oro et ma petite 125 Motobi de tourisme avec laquelle je pourrai aller reconnaitre la montée.

Dans la soirée arrivent deux autres pilotes de notre Club, Alain Loizeau et Bernard Racaud (Nanard). Comme ils sont de Vendée, çà ne leur fait pas un trop long voyage.

Alain, passager habituel de Noél Casella sur le side Honda, est là en simple spectateur, mais Nanard a amené la Kawasaki Rickmann qui remplace son ancienne Stinger.

Comme je ne suis pas arrivé trop tard, j'ai le temps de faire vendredi après midi les formalités administratives et les controles techniques.

Pour ces derniers, je crains le pire car ici il y a un controle sonométrique et je crains que le silencieux additionnel que j'ai taillé dans un ancien pot Dunstall soit un peu léger...

En fait, le controle ne se passe pas trop mal car il commence à pleuvoir et le commissaire est assez pressé de se mettre au sec. En plus, ces conditions de controle faussent les mesures. Donc je serai crédité du  maximum admissible mais cà passe.

Samedi matin, reconnaissance du tracé avec la Motobi.

Le revètement dans le bas de la côte a été partiellement refait et il y a des gravillons partout, et notamment en plein dans une zone de freinage puis de mise sur l'angle a l'entrée d'un virage masqué.... J'aime pas du tout....

Samedi après midi, premiers essais.

Je teste l'adhérence dans la zone gravillonnée à la descente et ça godille dans tous les sens...Malgré les effotrs des rganisateurs pour tout balayer, il reste quantité de gravillons non adhérents...Alors prudence d'autant que la carburation n'est toujours pas au top. Quant au compte tours, il s'affole toujours à haut régime.

Pour Nanard, l'autre pilote du club, c'est encore moins bien.

Gros problèmes de carburation sur la Kawa qui refuse de tourner. Donc pas d'essais.

Nous voici dimanche matin.

C'est reparti pour une séance d'essais. Enfin, pas pour tout le monde... Nanard a passé une très mauvaise nuit...La faute à une carburation beaucoup trop riche....La sienne... Pas celle de la moto... Mais cette dernière ne carbure pas mieux non plus...Alors décision radicale du pilote: il déclare forfait.

Pour ma part, je commence à prendre un peu plus confiance et les temps s'améliorent.

Après les essais place à la course.

Comme au Gaschney, 4 montées de course au programme: 2 en vitesse pure et 2 en régularité.

La vitesse, çà se comprend facilement.

Mais la régularité c'est quoi?

Et bien , il s'agit "tout simplement" pour le concurrent de faire ses deux montées dans des temps les plus proches possible.

On pourrait penser qu'il suffit donc de monter à une allure tranquille pour y arriver.

Pas du tout.... Comme on ne sait pas exactement à quel moment on déclenche les chronos, avec les transpondeurs et les boucles entérrées, et bien la meilleure méthode reste de monter à fond dans les deux cas, mais sans aller à la faute car on se bat seul et non contre les autres.

A ce petit jeu, je ne dois pas ètre trop mauvais, car je décroche la première place avec environ 86/1000e de seconde entre mes deux montées...(pour info, çà doit faire environ 2m compte tenu de ma vitesse moyenne)

Et comme en vitesse pure je ne me suis pas trop trainé avec une des plus anciennes machines du plateau, je ne suis pas mécontent de ce week end.

La vidéo de la victoire....

Ma saison de Championnat 2014 se termine sur ce bon résultat.

Place maintenant à quelques démonstrations.