DARK DOG TOUR 2011

 

Les deux pilotes Motos Modernes de MC2A, Patrick CURTAT et David MORGAN ont participé à l'épreuve qui s'est déroulée du 2 au 8 Octobre entre Val de Reuil et Toulon.

 

Morgan au guidon de sa grosse KTM habituelle était engagé en multicylindres.

Patrick, par contre, avait troqué sa 990 KTM pour une petite 125 KTM et courait en catégorie tourisme.

 

Chaque jour, Morgan nous a livré son résumé de la journée.

 

DIMANCHE 2 OCTOBRE

Ca y est ! Le DDT 2011 est lancé et on vient de finir la première journée.

Hier, nous nous sommes levés à 5H00 pour prendre la route à 6H00 à Avignon. Régulateur calé à 130 kms/h on a avalé sur fond de rythme N’ blues les presque 800 km d’autoroute pour monter à Val de Reuil (76). On a quand même trouvé le moyen de se faire arrêter par la gendarmerie pour soit disant excès de vitesse. En fait, les p’tits hommes bleus avaient juste envie de discuter moto avec nous.

Arrivé à Val de Reuil à 16H00, on a installé le campement, ce qui est en soit assez simple, car on a 3 tentes  2s. Vous les jetez en l’air et c’est prêt. Sur place on a retrouvé Didier, Jérémy, Patrick R., et Laurent. Le team était au complet. Jérôme, un ami parigo, nous a rejoint pour passer le WE avec nous. Pour ceux qui ne connaissent pas Val de Reuil, je vais éviter de vous d’écrire ce lieu. Vous pourriez avoir envie de venir et je ne tiens pas à vous influencer. Sachez juste, qu’ici aussi ils ont un patois, dont 3 p’tits jeunes m’ont fait une bréve démonstration. Ca donnait à peu prêt ça :

-          Hé m’sieur, t’es un champion ?

-          Oh non, bonhomme, pas moi.

-          Syva, c’est pas grave. Hé m’sieur tu me signes un autographe ?

-          Allez si tu veux.

-          Vas y m’sieur, t’a pas un p’tit truc à manger ? File moi un dark dog, fait pas le chien !

-           ????? 

Sinon, les contrôles techniques se sont bien passés pour tous les pilotes du team ZZ. J’ai pu profiter de l’occasion pour faire connaissance avec François de chez Impex. Un vrai passionné, qui va vivre la course en proposant les produits d’entretien de la gamme Michelin à l’ensemble du plateau.

Après avoir déposé les motos au parc fermé, on s’est retrouvés au resto pour fêter nos retrouvailles et passer une dernière soirée tranquille avant d’attaquer la semaine de folie.

Ce matin, petite grasse mat’ jusqu’à 8H00. On a tué la matinée en discutant et en faisant à pied la reconnaissance de la première spéciale de ce DDT 2011. Tout petit tracé en ville avec ses dos d’âne et ses passages piéton. On y reviendra plus tard à ses petites bandes blanches dont la fonction première reste la sécurité.  

Le Rallye a commencé à 14H00 dans l’ordre inverse des N°. Avec ma plaque 52, je me suis élancé à 15H53 pour 68 petits kms qui se finissent en ville par la spéciale. Je vous mentirais, si je vous disais que j’étais hyper zen avant de m’élancer. Gros dilemme. Assurer et passer pour un petit bras ou mettre un peu de charbon et prendre des risques. Au final, j’ai assuré le coup – je dois vieillir – mais ça ne m’a pas empêché de perdre l’avant sur un passage piéton dans un gauche. J’ai rattrapé la moto en mettant un coup de botte reflex par terre, pendant que mon palpitant montait à 200.

Pour le coup, j’ai vraiment calmé le jeu et je finis cette première spéciale à la 33éme place.

Didier me colle 1s et finit 26éme.

Jérémy nous punit et finit 15éme.

Laurent assure en finissant 56éme.

Et Patrick commence fort le rallye en finissant 1er en 125cm3.

Du coup, le team ZZ Rider décroche son premier podium dès la première journée. 

Bref, une journée magnifique pour nous tous.

Demain on descend sur Angers par la campagne. 439kms. Ma principale préoccupation est de gérer mon essence, car l’assistance du midi se trouve à 200 kms du départ, mon monstre ne tient que 150kms et il n’y a pas de station-service sur le parcours. Je vais devoir sortir du  tracé pour aller chercher une station. Chaque kilomètre effectué en dehors du tracé est l’équivalent d’une minute à rattraper après. Je verrai bien.

 

Sur la photo on aperçoit le 52, Morgan et le 11, Patrick

 LUNDI 3 OCTOBRE

 

Cette deuxième étape du DDT11 vient de se terminer à Angers et bonne nouvelle, tous les pilotes du Team sont présents et sur leurs roues.

Hier je vous faisais part de mes inquiétudes sur la gestion de l’essence, j’ai donc pris le parti de rouler cool sans tirer sur les rapports pour en consommer le moins possible. J’ai passé la journée à faire ronronner le gros bicylindre entre 4.000 et 5.000 tr/min et à enrouler à rythme de sénateur. Je dois avoir gagné le prix Ecolo. Enfin, pas tout à fait, car après avoir fait mon dernier plein, il ne me restait que 80 kms à faire pour rejoindre Angers. Bref plus aucune raison d’enrouler pépère, gniak, gniak, gniak…

Le routier était vraiment sympa et les paysages superbes. Je confirme que la France est belle, même à l’ouest. D’autant que l’on a la chance d’avoir un temps que les locaux n’ont jamais connu. Les pauvres, s’ils savaient ce que l’on a toute l’année sur Avignon, ça pourrait déclencher un mouvement migratoire digne de la transhumance.

Aujourd’hui, l’assistance a assuré toute la journée et nous avions tous notre petit casse-croute salvateur à midi. Il y avait même fruits et chocolat pour faire croire à un repas équilibré. J’avais commandé mon sandwich préféré, le Bi-goût Rillette Camembert et je l’ai eu.  Le top.

En ce qui concerne la spéciale, nous n’étions pas venus faire de reconnaissance car elle est vraiment trop loin de la maison. Les 5 pilotes ZZ l’ont donc découvert en temps réel et on s’est surtout appliqué à ne pas faire de grosse boulette, car il y avait déjà eu quelques chutes, dont une sérieuse avant que l’on s’élance.

En gros, elle était très rapide – j’ai pris 170 km/H - avec seulement 3 virages un peu piégeur. Mais sa grosse particularité est que l’organisation y avait placé 5 chicanes pour casser notre vitesse. Le problème des chicanes est que l’on découvre leur sens d’ouverture au moment d’arriver dessus. C’est chaud pour anticiper.

Jérémy a encore montré son talent en faisant le 17éme temps sans savoir où il posait ses roues.

Didier continue de me prendre de l’avance et réalise une belle 28éme place. A 58 ans, il mérite plus que jamais son surnom de PapyGaz et démontre qu’une bonne préparation physique et mentale  paie en chrono.

Laurent continue de nous épater, malgré qu’il ne soit vraiment pas aidé par le manque de chevaux sur sa machine et réalise un beau 67éme temps.

Patrick a encore fait des étincelles sur sa petite 125 et réalise encore le meilleur temps de sa catégorie. Une coupe en plus pour le maître.

Petite rectification: Patrick n'a fait que le 3ème temps, mais du fait des pénalités routières de ses adversaires, il termine 2ème de la journée.

Quant à moi, je suis satisfait de ma prestation, mais j’ai dû me battre avec  ma « BIIIPPP » de boite de vitesse qui m’a fait quelques faux points morts, alors que j’étais gaz ouvert en grand. Si vous n’avez jamais connu cette sensation, imaginez-vous que vous en êtes en train de pédaler à fond sur votre vélo en descente et que d’un coup, votre chaine saute. Vous vous fracassez sur votre cadre et votre guidon. En moto, c’est pareil. Alors que vous prenez un maximum de vitesse, d’un coup tout s’arrête et le casque vient s’écraser sur le réservoir.

Bon, je vous rassure, je reste lucide et je sais que ce n’est pas la faute de la moto, si je ne verrouille pas bien mes rapports, mais ça me soulage de lui mettre ça sur le dos. Puis, comme elle ne s’en plaint pas, pourquoi m’en priver ?

Au final, je me place 38éme. Ok, ok ! Peu mieux faire. Demain, je m’y mets.

En parlant de demain, la météo devrait être avec nous pour quelques 420 kms qui vont nous conduire du côté de Périgueux. On finira la journée par une spéciale magnifique au Buie. Demain soir, je devrais faire l’assistance par moi-même et je dois changer les deux pneus. Faudra pas que je discute avec mes anges gardiens si je veux faire ça dans le temps imparti.

 

MARDI 4 OCTOBRE

 

Debout à 6H00 et départ d’Angers à 7H32 pour moi. Le routier était encore une fois très joli et j’ai pris beaucoup de plaisir tout au long de ces 430 kms.

Ce matin j’ai encore du gérer l’essence pendant les premiers 200 kms. Ce petit exercice me permet de constater que la katoche est capable d’avaler 170 kms avant de passer en réserve, pour le peu que je ne lui tire pas trop dessus. En temps normal, le voyant s’allume vers les 130 kms, alors je vous laisse imaginer le rythme pépère que j’ai adopté sur la première partie de l’étape.

 

Avec Didier, on s’est économiser physiquement toute la journée pour arriver frais au départ de la spéciale du Buie qui se déroulait en fin d’étape. On réalise tous les deux une montée assez propre et quasi identique car Didier me colle 2 dixièmes.

Par contre, ma boite continue de sauter quand je suis en pleine charge moteur. En plus d'être violent, c'est vraiment pénalisant pour le chrono. Joël et Francis, vous allez avoir du boulot à la révision. Sinon, je la brule et je roule sur une fadasse de japonaise.

Ce soir Didier est 26éme au général et moi 30éme. On remonte doucement.

Jérémy fait encore très fort et signe le 8éme temps. Ce soir il rentre dans le top 10 à la dixième place. Très fort le minot.

Laurent assure toujours et se retrouve 61éme.

Patrick prend beaucoup de plaisir sur sa mob de jeune, même si ce soir, il ne monte pas sur le podium. Il reste 2éme dans la catégorie 125.

Ce soir, les pilotes devaient réaliser leur assistance par eux même en 1H30. J’ai eu un gros coup de chaud car mes anges gardiens étaient encore sur la route quand je suis arrivé à Boulazac, alors que j’avais mes deux pneus à changer, l’essence à remplir, la chaine à graisser, vérifier les phares additionnels pour demain, etc…

Au final, j’ai réussi à tout boucler en moins d’une heure et la moto est fin prête pour attaquer l’étape marathon de demain.  Et l’étape marathon, c’est mon truc.

Pour faire bref, demain c'est la grosse, grosse journée du Rallye. On va se lever vers 3H00 pour avaler plus de 600 kms avec un passage sur le circuit d’Albi et finir par une spéciale totalement folle sur le circuit rallye d’Ales. Le lecteur de roadbook par GPS est interdit et tous les pilotes vont devoir rouler avec un lecteur papier et faire leur propre navigation. L’organisation, nous donnera le roadbook qu’une heure avant notre départ. On ne sait donc pas encore où et comment gérer l’essence.  De mon côté, je ne souhaite qu’une chose, c’est que la navigation soit très corsée.

Pour le circuit d’Albi, je ne connais pas et je n’ai pas reconnu la spéciale d’Ales. On verra bien demain, mais je risque de prendre une valise sur Albi.

 

MERCREDI 5 OCTOBRE

 

Cette journée Marathon a été digne de toutes nos attentes. Un truc de malade qui a fait beaucoup de dégâts dans le peloton. Ce soir les mécaniques sont usées et les organismes fracassés.

Tout a commencé par un réveil digne des commandos de marines à 2H20 du mat. J’étais persuadé que je venais tout juste de me coucher, alors je ne vous cache pas que je n’ai pas commencé ma journée par un grand sourire à mon assistance. On a sauté le p’tit dej, pas le temps, et j’ai sauté dans mon cuir.

L’organisation nous distribuait le road book de la journée 1H avant notre départ. J’ai donc récupéré le mien à 2H57 et mes anges gardiens et moi avons passé l’heure à couper les pages et les scotcher les unes derrière les autres pour pourvoir installer le tracé sur la moto. 18 pages fois deux, vous en rêvez-vous de cet atelier scrapbookingt à 3H00 du mat ?

Evidemment, on a dû aussi se pencher dans l’urgence sur la gestion de l’essence. Avant d’arriver au circuit d’Albi, on avait 280 kms à avaler. L’assistance a donc été missionnée pour aller se placer en pleine cambrouse à 5H00 du mat.

Ce matin, on s’élançait deux par deux. Jérémy à 3H48, Didier à 3H56 et moi à 3H57. Didier m’a attendu et c’est le couteau entre les deux que j’ai attaqué l’étape. Le brouillard était de la partie, sinon ce n’est pas drôle, et on a très vite rattrapé le groupe de devant, dont Jérémy. Bien décidé à ne laisse personne prendre ma roue aujourd’hui et profiter de ma navigation (Jérémy et Didier exclus bien sur), dès que l’on a quitté l’agglomération, j’ai soudé la poignée des gaz comme un âne. Exercices périlleux quand un œil est fixé sur l’ordinateur de bord pour surveiller le kilométrage et quand le deuxième et dernier œil est fixé sur le roadbook. Ne me demandez pas de vous parler du paysage, pas le temps de lever la tête. De toute façon, avec le brouillard, j’avais la visière embuée, ainsi que les lunettes. J’ai donc traversé les nappes de brouillard, visière ouverte et lunette façon presbyte sur le bout du nez. Mes yeux bleus de tombeur, dixit ma mère of course, ont apprécié l’exercice.

Après avoir rattrapé ce petit groupe et l’avoir dépassé, j’ai donc forcé pour les laisser sur place. Erreur, fatale erreur ! On a croisé un virage à droite bien vicieux. Je suis passé en cata, Didier non. En m’ apercevant qu’il n’était plus derrière moi, j’ai rebroussé chemin pour le trouver encastré dans les barbelés avec sa moto deux mètres en contrebas, entouré du petit groupe que l’on essayait de lâcher.

Heureusement, Didier est juste froissé. Un des pilotes avait une pince coupante et c’est en finissant de détruire la clôture du champ que l’on a pu ressortir la moto. Didier, qui est un guerrier, est remonté en selle, la katoche a redémarré et après avoir fait un peu de jardinage dans le champ, l’équipage est remonté sur la route. Comme on dit, après être tombé de selle, faut y retourner. Alors, on a remis du gaz. D’autres pilotes n’ont pas eu la chance de Didier et finissent leur moto tour aujourd’hui. Rien que devant nous, on a vu 4 motos totalement détruites.

Sincèrement, la navigation était corsée et les routes très délicates. Larges comme une twingo et sinueuses comme le corps d’une vipère. Tenir les 60Km/h de moyenne est vite devenu un combat, mais au final, tous les pilotes ZZ pointent à zéro aujourd’hui, dont Patrick qui a fait fumer le petit 125. Beaucoup de pilotes n’ont pas notre chance et vont prendre des pénalités ce soir.

Cette année, l’organisation a prévu des grosses primes aux vainqueurs, dont 10.000 euros au premier. Autant dire, que ça a plus que motivé les tops pilotes français actuels et passés à venir tenter leur chance. Du coup, le plateau est très relevé.

Autant vous dire que ce matin, Didier et moi on n’en menait pas large entourés par tout le gratin de la vitesse française sur la grille du circuit d’Albi. Autant je fais le fier sur la route, autant je suis petit sur circuit. Mais bon, l’avantage d’être avec des cadors, c’est qu’après trois virages, ils sont devant. Donc, on n’a pas été gêné et on a pu essayer de s’appliquer sur ce circuit que l’on découvrait tous les deux.

Enfin, s’appliquer, faut le dire vite en ce qui me concerne, car ce n’est pas en 5 tours que j’arrive à tout enregistrer. Moi, je suis nul au freinage, alors, je me suis concentré la dessus avec une technique toute simple : Lorsque mon cerveau disait freine, je comptais 1 – 2 et je tirais sur le levier. Au début c’est flippant, surtout quand le compteur affiche 208km/h, mais c’est efficace.

En tout cas, les pilotes ZZ n’ont pas à rougir, car vu les pros de devant, Jérémy arrive à ce placer 23éme, Didier 44éme, moi 39éme et Laurent qui confirme la règle par l’exception 93éme. Bon, je dois avouer qu’il n’est pas aidé par son moteur.

Après le circuit, on a repris la route pour avaler 300kms de routes identiques à celles de la matinée. En gros, on a forcé pendant 300 kms pour arriver à l’heure ce soir. Juste pour vous donner une idée de la difficulté, Jérémy est arrivé seulement 24 secondes avant son heure théorique. Chaud, chaud.

Pour finir, alors que l’on était déjà bien épuisé, il nous restait la spéciale sur le circuit rallye d’Ales à avaler. Après une journée de fou, une spéciale de déjanté. Je ne peux pas vous la décrire, sachez seulement que les grands teams du WRC viennent tester leurs voitures ici, car la piste présente toute les difficultés pour mettre à mal les mécaniques.

Jérémy et Didier étaient venus reconnaitre. Laurent et moi, non. Heureusement qu’elle n’était pas trop longue, car épuisé comme j’étais, j’aurai pu y laisser beaucoup de secondes.

Au final, Jérémy claque le 7éme temps, Didier le 21éme, Laurent le 67éme et moi le 30éme.

Demain, on commence la journée par une session de 8 tours sur le circuit vitesse d’Ales, puis on file à Toulon en passant par le Ventoux et une spéciale très délicate à Jouques près d’Aix en Provence.

Ensuite, on embarque pour la Corse !!!!! Qui veut venir ????

 

MERCREDI 5 OCTOBRE (suite)

Pendant que les pilotes récupèrent sous la douche et j'en soupçonne certains de faire couler l'eau et de dormir à côté, l'assistance continue son travail de sans grade pour vous annoncer que nos petits se sont très bien comportés aujourd'hui. Le classement général après application des pénalités vient de sortir :

- Jérémy 12 ième

- Didier 22 ième

- Morgan 24 ième

- Laurent 35 ième

- Patrick 46 ième et premier de sa catégorie (125) aujourd'hui

 

Bravo les petits, vous commencez à mériter votre assistance !!!!!

 

JEUDI 6 OCTOBRE

 

Je dois ètre prêt pour embarquer pour la Corse dans 30min. Je vais devoir faire très court, je m’en excuse.

La journée a commencé par 5 tours de circuit vitesse d’Ales. Jérémy s’est retrouvé milieu de grille (24éme position) de la première session regroupant les même cadors qu’hier à Albi. Mais ce matin, il était ultra motivé. Il a pris un départ canon et a roulé super propre. Il arrive à ce placer 17éme au final, alors qu’il y a au minimum 20 habitués des circuits dans les 30 premiers. Il nous régale de jour en jour et nous claque un bon coup de vieux au passage.

Moi je m’élançais en deuxième ligne, juste devant Didier. On a aussi pris un départ canon tous les deux et je passe le deuxième virage 3éme et Didier 4éme. Après on a enfoncé le clou, mais Didier qui à fait un stage sur le circuit et venu me chercher dans un virage où j’avais un peu les miquettes. Au final on finit 3éme et 4éme de la deuxième session et 33 et 36éme tous pilotes confondus. Laurent accroche la 101éme position. Je pense qu’il s’est arrêté uriner au fond du circuit.

Cette après midi on a aussi tous gazé très fort dans la spéciale de Jouques. Jérémy fait 10éme, Didier 23éme et moi 25éme à 3dixiéme de Didier. Il s’accroche le chacal et ne veut pas me laisser passer devant. Laurent sort le 70éme temps, mais là je n’ai pas d’explication…

Au final, ce soir et avant application des pénalités qui vont nous avantager, au classement général du rallye Jérémy est 12éme, Didier 24éme, Laurent 34éme et moi 27éme. Sachant que le 28éme est à 45secondes, je suis assez tranquille.

Demain, vous n’aurez pas de news sauf si l’assistance s’en charge. Je vous dis donc à samedi.

Comme cette étape se déroulait dans la région, les membres du bureau de MC2A avaient décidé d'aller voir sur place comment roulaient réellement  leurs 2 pilotes, Patrick et Morgan...

Pierre et Jean René étaient donc commissaires sur la spéciale de Jouques.

Placés au poste 16, dans une épingle à gauche assez large, il ont pu visualiser le passage de leurs protégés.

Pour Patrick, rien à dire....propre, le genou presque par terre, une très bonne trajectoire et une bonne vitesse de passage...une leçon de conduite... normal pour un moniteur de Moto Ecole....

 

 

Pour Morgan par contre, peut mieux faire....arrivée en catastrophe, trajectoire à la hache, un mauvais choix de vitesse...mais au bout du compte le chrono n'est pas mauvais...alors on conservera probablement le pilote au club...

 

 

 

VENDREDI 7 OCTOBRE

 

La traversée pour la Corse s’est très bien passée, surtout que c’était la première fois de la semaine où j’avais douche, wc et lit au même endroit. J’ai profité de l’occasion pour me faire un petit resto et une vraie nuit.

En fin de semaine, il y a une course dans la course pour les pilotes que ne veulent faire que Toulon – Toulon. Mon ami Guy nous a donc rejoint jeudi soir avec sa KTM et a attaqué la journée en Corse hier avec nous.

Et quelle journée !!! Quel plaisir de rouler sur l’Ile de beauté, les odeurs, le relief, les routes et les petites bébettes en tout genre qui s’invitent au détour des virages. Un pur moment de bonheur que cette journée.

En débarquant le temps était couvert et il avait plu dans la nuit. Nous avions 350 kms à effectuer sous forme de 4 boucles dont le point de départ était à Porticcio et deux fois une spéciale de 6,6kms à Cotti Chiavari.

Pour la première spéciale, le sol était humide et j’ai bloqué. Il m’arrive de rouler très fort sous la pluie, mais là rien, nada, aucun feeling. Du coup, j’ai enroulé la montée sans prendre le moindre risque. Pour preuve, je fais le 74éme temps. Minable ! Les collègues m’ont demandé une copie des photos que je suis sensé avoir eu le temps de faire.

Jérémy signe un beau 17éme temps et Didier le 21éme. Laurent qui défend sa 34éme place au général, n’a pas pris de risque non plus et continue d’assurer.

Les liaisons étaient sublimes. Que des petites routes dont le bitume alterné entre la qualité piste de vitesse et la qualité, pour ne pas dire non qualité, piste de rallye défoncé avec ses trous, ses graviers et ses bosses. Par contre, je suis incapable de vous parler de tous les paysages, car tenir les 60 kms de moyenne imposés sur ces routes, relevait du défi. Sans compter les chèvres, les vaches, les cochons sauvages et la truie avec ses petits qui tenaient tous à saluer nos performances au plus près de la route, c’est-à-dire, au milieu.

A midi nous avions une petite pause de 30mins et Patrick R., qui assure l’assistance de Didier et Jérémy, nous attendait fin prêt à nous cajoler comme à son habitude. Je ne vous ai pas encore parlé de Patrick, alors qu’il est extraordinaire. Imaginez un couteau suisse à tout faire. Cordon bleu d’une main, mécano de l’autre. Il nous a régalé toute la semaine avec ces petits plats et hier, il nous attendait avec des crocs monsieur tous chauds. Honnêtement, je crois que nous sommes les seuls à avoir eu un repas chaud hier midi. Et pendant que l’on savourait notre croc, Patrick s’occupait des motos. Le top.

Pour la deuxième spéciale qui s’est déroulée en fin de journée, j’étais donc bien chaud et je me suis éclaté. J’avais regardé plusieurs fois la vidéo que Jérémy avait fait pendant ses reconnaissances et j’avais en gros les 6,6 kms en tête. Sans compter qu’à la vitesse où je suis monté le matin, j’ai eu tout le temps de voir les virages arrivés. La katoche est extraordinaire sur ce type de route et tracé et j’ai donc retrouvé mon rang dans ce deuxième passage. Jérémy fait le 6éme temps, Didier le 29éme, Laurent le 65éme et moi le 30éme à 4 dixièmes de Didier. Patrick Curtat assure toujours comme un vieux renard sur sa petite 125 et reste en tête de sa catégorie. Bref, le Team est solide.

Vous l’avez compris, on a pris notre pied en Corse et la journée aurait pu être idyllique s’il n’y avait pas eu :

-          Premièrement, tous les playmobiles bleus avec leurs jumelles sur le bord de mer. Beaucoup de pilotes se sont fait coincer.

-          Deuxièmement, alors que j’avais pointé ma fin d’étape et que ma journée était donc finie, un suissssseee dans son gros 4x4 m’a coupé la route en sortant de sa petite partie de golf. Le suisse est lent, pourtant là il a jaillit du golf pour finalement se rendre compte de sa bêtise et s’immobiliser au milieu de la route. Je n’étais pas vite car je sortais d’un rondpoint, mais la katoche et moi l’avons percuté et sommes tombés à terre. Heureusement, Didier était juste derrière. Il m’a aidé à relever la moto et surtout à me calmer, car j’étais furax. Le chauffard ne nous a pas aidé et s’est les dents serrées que je me suis remis en selle.

Le retour sur le continent a été très mouvementé, mais un petit Mercalme n’a bien aidé à dormir.

Ce matin, j’ai retrouvé mes anges gardiens. Ils ont refait une beauté à la KTM et pansé ses petits bobos. Mais surtout, tout le team est à Toulon dans les starting blocs pour attaquer cette dernière journée. Au programme deux spéciales, dont le mythique Mont Faron.

Au classement général, Jérémy est 8éme, Didier 23éme, Laurent 34éme et moi 27éme. On va tous s’appliquer à conserver nos positions et finir en beauté ce magnifique rallye bien corsé.

Je vous dis donc à demain, pour la dernière news de cette édition du Dark Dog Moto Tour.

SAMEDI 8 OCTOBRE  

Ca y est, le rideau vient de tomber sur cette édition 2011 du Dark Dog Moto Tour et de bien belle manière pour notre petite équipe.

Mais que cette drogue que l’on s’infuse tous les ans est dure et que de sentiments puissants à chaque fois. D’un côté, on ne peut franchir la ligne d’arrivée sans éprouver un énorme soulagement d’être intact, conscient que notre passion n’est pas sans risque. D’un autre côté, franchir la ligne d’arrivée, c’est tirer un trait sur cette fabuleuse semaine riche en émotion et en rencontre où notre fatigue est parfois nos souffrances sont largement compensées par le bonheur que l’on a à se retrouver dans notre micro monde des rallymen.

Cette dernière journée s’est déroulée sans problème pour chacun de nous et nous avons avalé ces derniers 250 kms avec la banane sous le casque. Le risque était de perdre sa concentration et de faire une erreur, mais ça n’a pas était le cas. Même si la montée du Mont Faron a été rendue très glissante par le froid et le vent qui ramène sable et pollen.

Bref, notre petite équipe a été vraiment performante et je tiens à féliciter les pilotes ainsi que l’assistance pour les résultats. Sur environ 180 pilotes au départ de cette difficile édition :

Jérémy a assuré un excellent classement et à 25 ans termine ce rallye à la 8éme position sur une moto strictement d’origine. Du coup, ça a motivé le papa à investir dans une nouvelle machine pour l’an prochain et si le petit prépare le prochain rallye aussi bien qu’il a travaillé celui-ci, il devrait encore nous impressionner. Car, nous ne devons pas perdre de vu qu’il s’est battu toute la semaine avec des grands noms de la moto, dont beaucoup de professionnels. Il est bon le minot.

En parlant du papa, Didier termine à une très belle 22éme place au général et se paie le luxe de finir 1er vétéran. A 58 ans, il n’a rien perdu de son coup de guidon et je me suis régalé à rouler avec lui cette semaine. Autre performance de Didier, il a réussi à me coller entre 2 et 4 dixièmes dans chaque spéciale, faisant de moi le Poulidor de l’équipe. On ne le surnomme pas Papigaz pour rien.

Notre champion Patrick qui a relevé le challenge de courrir en 125, remporte son pari et se classe 1er dans cette catégorie. Comme quoi, lorsque le pilote est bon, il peut gagner sur tout type de machine. Le plus impressionnant est qu’il finit frais comme un gardon à croire que de rouler sur la petite l’a rajeuni. Ultipat, tu restes mon maitre.

Laurent signe sa meilleur performance en se classant à une sublime 32éme place. Sans être le plus rapide au chrono, il est dans les meilleurs en navigation. Sa régularité a payé dans les longues journées difficiles et il fait la différence en ne prenant aucune pénalité. Cerise sur le gâteau, sa bonne humeur nous a régalé toute la semaine. A l’heure où je tape cette news, il remonte par l’autoroute sur sa moto chargée de ses sacs et face au mistral. Le pire est que je suis certain qu’il a encore la banane en grand sous son casque. Lolo, chapeau !

Guy qui nous a retrouvé à Toulon pour faire la fin de la course, se classe 31éme sur 52 pour son troisième Rallye. Quelque chose me dit que le virus commence à se répandre dans ses veines et qu’il sera de la partie l’an prochain. Vu que nous roulons ensemble toute l’année, je vais le travailler au corps.

En ce qui me concerne, j’atteins mon objectif de rentrer dans les 30 en terminant 26éme, ce qui est ma meilleure perf sur ce rallye. Je me suis éclaté toute la semaine à partager ce moment avec les copains que ce soit sur la route, le soir ou à travers vos messages d’encouragement. J’ai encore progressé sur circuit et je ne me suis régalé en spéciale. Il me reste encore du boulot pour chasser les bons chronos, mais c’est décidé : Je vais m’offrir un stage de pilotage et apprendre à freiner tard. Des fois que l’an prochain, l’idée de me réinscrire me traverse la tête….. Sait-on jamais !! Passion, passion, serais-tu aussi poison ?

Le petit rictus qui traverse leurs visages, démontre que l’assistance a l’air satisfaite. Ils sont vannés, mais faut dire qu’on ne les ménage pas. En tout cas, ils ont toujours été aux petits soins et là où on avait besoin d’eux pour les ravitaillements en essence. Même en pleine nuit dans les bleds perdus ou en Corse en plein vent et poussière, ils étaient là pour nous, mais aussi pour aider les autres pilotes qui n’avaient pas notre chance côté assistance. Patrick, Tonton Cricri et Papa mille merci !!!!!!

En parlant de remerciements, je ne pourrai pas faire cette merveilleuse course chaque année sans le solide soutien de mes partenaires. Il y a les fidèles, mais aussi quelques nouveaux qui m’ont fait confiance cette année et m’ont permis de prendre le départ. Dans le désordre, mais très chaleureusement mille  merci à :

MC2A,  moto club où Patrick et moi sommes inscris. Ici, chaque licencié respire la compétition et le président, Pierre FAURE, nous soutient depuis plus de 5 ans maintenant.

RUCKFIELD, la meilleure marque de prêt à porter Rugby et de loin tant son ADN est directement tirée des meilleures valeurs de ce sport. C’est dur pour moi d’être objectif, mais gouttez-y, vous y retournerez.

IMPEX, dont les produits réalisés sous licence sont tous hyper quali. Leur coffre de toit Longboard au look sans équivalent, nous a impressionné par son volume et les faibles nuisances sonores qu’il engendre. J’ai également utilisé leurs produits d’entretien moto Michelin toute la semaine et je n’ai rien à redire. Que ce soit pour la chaine ou pour nettoyer la moto, ils sont très efficaces.

SOGESYM, cabinet de gestion de bien pour tous ceux qui ont un projet ou veulent investir en région parisienne

COLDIS, dont chaque année tous les produits nous sont d’un énorme recours sur cette semaine de camping itinérant. Sacs poubelles, essuie tout, couverts, assiettes, verres jetables, produits d’entretiens et l’indispensable tapis de sol qui me sert sous la moto lorsque l’on ravitaille.

Carrosserie Alexandre, dont le patron a des mains en OR. Confiez lui votre véhicule les yeux fermés, il vous le rend plus neuf que neuf. Je ne connais pas plus maniaque du travail bien fait.

Racing Car Développement, dont la spécialité est de venir mettre une grosse dose de vitamines dans vos moteurs tout en respectant les consignes des constructeurs. Si vous n’avez pas assez chevaux pour doubler en toute sécurité contactez-les. Si vous pensez que votre moteur est déjà assez puissant, contactez-les aussi, ils vous surprendront.

Moto Verte 30 à Nimes, concessionnaire exclusif KTM dont la connaissance et la passion pour cette marque pourrait décider un japonais à rouler sur une Katoche. Et si vous avez un doute sur la fiabilité de ces motos exceptionnelles, jetez un œil sur la liste des motos engagées sur le rallye. KTM est une des marques les mieux représentées. 10 machines dans les 30 premiers.

Premium Automobile, concessionnaire Ford à Cavaillon dont la gentillesse et la compétence du personnel pousse le respect.

Pour finir, mille merci à vous toutes et tous qui me suivez et m’encouragez chaque année.

A bientôt, Morgan. 

 

Patrick , au centre, sur le podium

 

En conclusion, bravo à nos deux pilotes en machines modernes, à Patrick pour sa magnifique performance et à Morgan pour ses talents de journaliste...et un peu aussi pour sa performance...sourire...

Rendez vous pour Patrick dans quelques jours au Rallye de Tunisie où on attend une nouvelle grande performance

 

Tous les classements et les photos sur http://www.moto-tour.com/news