Un stress qui avait d’ailleurs fortement augmenté les derniers jours, puisque la commission préfectorale, qui devait donner son accord sur l’épreuve, ne devait se réunir et statuer que le 12 Avril….

Avec 4 jours pour se retourner, il valait mieux qu’il n’y ait pas trop de choses à changer par rapport à ce qui avait été prévu par les organisateurs.

C’est heureusement ce qui s’est passé, et les quelques modifications demandées par l’administration, portant essentiellement sur la sécurité, ont pu être mises en œuvre sans difficulté, notamment une quatrième chicane.

Dès Vendredi  au matin, les premiers membres de l’organisation étaient sur place pour préparer l’épreuve.

Dans l’après midi, c’était le chargement et le transport des 250 bottes de paille (100 de plus qu’en 2010) qui occupait une partie de l’équipe et le soir ces dernières étaient déjà réparties sur le parcours.

Mais déjà, les premiers pilotes avaient pris leur place au camping qui  commençait à bien se remplir.

En détaillant les plaques d’immatriculation des véhicules, on pouvait se rendre compte que notre manifestation attirait du monde de presque toute la France mais aussi des pays frontaliers, notamment de Suisse.

Et parmi nos voisins helvètes on trouvait notamment le Champion de side car  Jean Claude Castella, apparemment très heureux de revenir au Ventoux où il terminé second en side en 1968.

Un autre qui était content, c’était René Guilli, venu sans machine pour découvrir l’épreuve, et qui n’était pas avare d’anecdotes sur sa carrière de pilote.

Samedi, toute l’équipe d’organisation était cette fois mobilisée, se partageant entre l’accueil des pilotes, la mise en place de tous les équipements de sécurité et de communication sur le parcours et les contrôles administratifs et techniques.

Au niveau du parc coureurs, c’était l’affluence et les places commençaient à devenir chères…

Il est vrai qu’avec 150 engagés en motos et sides et une quinzaine de karts, il fallait pas mal de surface…

Heureusement, il y avait de la place à l’extérieur du camping et comme tout le monde était prêt à faire un effort pour laisser une petite place aux derniers venus, tout s’est bien passé.

Les contrôles administratifs et techniques débutaient comme prévu vers 15h mais le soir, il restait encore 60 pilotes et machines qui n’étaient pas passés car  ils ne venaient que dimanche matin.

Donc à nouveau un peu de stress en prévision de ce qu’il resterait à faire  avant le départ ….

Dans l’après midi on assistait à l’arrivée de plusieurs pilotes de notoriété invités, notamment Gérard Rolland, toujours aussi sympathique et bavard, Eric Offenstadt, très disponible pour parler de sa carrière et de plein d’autres choses et Bernard Maingret, qui nous laissait admirer ses splendides coques Moraco.

Georges Comy, pour sa part était venu en voiture pour reconnaitre le tracé qu’il ne connaissait pas, puisque, lorsqu’il avait couru et gagné l’épreuve sur sa 350 Aermacchi, c’était sur le tracé de 21 kms, coté Bédoin.

Deux autres invités de marque étaient également des notres, le photographe et journaliste spécialisé Bernard Gilabert  et, René Géret, connu dans le milieu comme le « Léon Zitrone de la Moto », speaker attitré du Championnat de France de la Montagne et quasiment incollable sur les motos anciennes.

Mais cette journée du Samedi est passée bien  trop vite pour les organisateurs qui n’ont même pas le temps d’aller saluer tous leurs amis pilotes, ni d’admirer les magnifiques motos du parc coureurs.

19h … test des talkies walkies…tout va bien…c’est fini pour aujourd’hui.

Enfin presque car il ne faut pas oublier le  repas de bienvenue au Restaurant du Grozeau, organisé en l’honneur des pilotes invités.

Repas copieux mais sagement arrosé, au cours duquel les anecdotes et les souvenirs des anciens pilotes n’ont pas manqué.

Et comme par hasard, on retrouvait cote à cote, deux sidecaristes presque homonymes, Jean Claude Castella, l’ex grand champion suisse, et  Noël Casella, qui truste les titres en Championnat de France de la Montagne…

Mais comme la journée de Dimanche allait être chargée, à 22h30, presque tout le monde était sous la couette.

Dans le parc coureurs c’était également plutôt calme et aucun débordement lié à une consommation immodérée d’alcool n’était heureusement à déplorer.

Un grand merci à tous pour cette sagesse qui fait beaucoup pour valoriser, vis-à-vis de l’extérieur, l’image de la moto ancienne.

Dimanche matin, le soleil n’est pas encore levé qu’il faut déjà aller préparer les panneaux de route barrée.

Puis tout s’accélère… Les premiers concurrents du matin arrivent…. Parmi eux, un nouvel invité de marque, Guy Bertin qui a bien aimé l’édition 2010 et est très content de revenir. 

Notre ami Christian, du Moto Club d’Avignon, arrive lui avec le café chaud..

Les contrôles administratifs et techniques se remettent en place….le parc se réveille et s’anime….

7h30, les barrières de fermeture de la route sont mises en place.

On équipe les postes de commissaires, on met en place les chicanes, on modifie ce qui ne va pas, on teste la sono…ouf çà marche…et durant ce temps les minutes passent….

Au niveau des contrôles, tout se passe bien, le timing sera respecté.

8h, tout le staff médical est là.

8h30, le briefing commissaires débute avec un peu de retard puis c’est la mise en place de tout le monde à son poste. Dernières consignes, test des radios, RAS…

Mais il est déjà plus de 9h…

Comme en 2010, le planning ne sera pas respecté, d’autant qu’il y a un peu de flottement au niveau des organisateurs pour fixer le lieu du briefing pilotes….

Il est donc presque à 9h30 lorsque René Géret, qui depuis le matin a commencé ses commentaires avisés, passe la parole à Pierre Faure, le président de MC2A, pour le briefing traditionnel.

Au programme, consignes de sécurité et de prudence.

Dernières vérifications de la piste par les motards de l’organisation et la première moto peut enfin partir.

C’est Claude Bizard qui ouvre le bal sur sa 175 Magnat Debon, suivi de près par Claude Scalet sur sa 250 Terrot OCP.

Puis çà s’enchaine sur un bon rythme, sous la direction de Noel Casella, qui a troqué pour l’occasion sa casquette de pilote pour celui de responsable des départs.

Une soixantaine de pilotes sont déjà passés quand soudain tout s’arrête…

Sous les yeux du public massé autour de la zone de départ, Michel Chapus, qui étrennait sa nouvelle machine, une splendide Yamaha Chevallier, aux couleurs Pernod, se fait surprendre par la brutalité du moteur et ses pneus froids et chute lourdement, à une dizaine de mètres du départ, juste devant les médecins et les secouristes.  

Il est bien entendu immédiatement secouru, mais force est de constater qu’il souffre probablement d’une fracture des cotes et peut être de l’épaule, ce qui nécessite son évacuation vers l’hôpital le plus proche par les soins des sapeurs pompiers.

Beaucoup de temps perdu donc, mais les incidents de ce genre font malheureusement partie des aléas des épreuves de sport mécaniques.

Et quand les moyens de secours mis en place par l’organisateur font la preuve de leur efficacité et de leur compétence, c’est un grand soulagement.

Merci donc à tout le staff médical, Docteur, Infirmier, Secouristes, Ambulanciers, pour leur professionnalisme.

Tout le monde se remet en place et les montées reprennent.

Au rythme d’un toutes les 15s, on assiste au départ des Manx, Ducati, Triumph, Saroléa, Yamaha, Honda, Suzuki, Kawasaki…..et des autres…

Sans oublier les sides et les karts…

En fin de matinée, on est sur le même timming qu’en 2010 et les organisateurs se remettent à espérer que le nombre de montées prévues pourra être tenu….

12h30, c’est la pause déjeuner. Une heure de coupure à peine pour les commissaires et les membres de l’organisation.

Georges Comy est venu nous rejoindre avec son épouse. Il savoure par avance le plaisir de retrouver, à plus de 83 ans, son ancienne machine et les pentes du Ventoux.

De 12h30 à 13h30, la route est réouverte à la circulation et c’est l’occasion pour les organisateurs de constater beaucoup de  voitures redescendent du Ventoux.

Ce n’est pas vraiment une surprise car il y avait ce même jour une très importante épreuve de VTT et de course à pied au Mont Serein, et il était prévu que les concurrents, partis à 5h le matin, redescendent à partir de 13h. 

A 14h, tout est prêt pour les montées de l’après midi.

Moment d’émotion lorsque les 6 pilotes de notoriété présents, Georges Comy, Jean Claude Castella, Eric Offenstadt, Gérard Rolland, Guy Bertin et Bernard Maigret se rangent sur la ligne de départ pour la photo souvenir.

Et c’est parti pour l’Aermacchi suivie de l’AJS…

Toute une époque qui défile sous les yeux d’un public maintenant très nombreux.

Les autres machines suivent et la première série de l’après midi se termine rapidement.

Mais c’est là que les choses se gatent…

De très nombreux touristes veulent monter au Ventoux  (on peut les comprendre vu le très beau temps) et il faut organiser leur montée en convoi.

De l’autre coté de très, très nombreux participants à l’épreuve de Mont Serein, veulent redescendre.

Comme l’organisateur a l’obligation de laisser  passer ces véhicules entre les montées, il faut gérer les deux convois…

Finalement, il faudra près d’une heure pour que la centaine de véhicules voulant redescendre arrive au départ et libère la piste et que la seconde série de l’après midi puisse repartir.

Dans ces conditions, plus question de faire les 5 ou 6 montées envisagées.

Il faudra se résoudre à n’en effectuer que 4, ce qui est un peu frustrant pour les concurrents.

Un qui n’est pas frustré, par contre, c’est Eric Offenstadt.

Jusqu’à présent, il a fait plusieurs montées au guidon de la Yamaha RDLC préparée et prêtée par Gérard Rolland, mais il a aussi très envie de remettre ses fesses sur une Aermacchi, le moto de  son premier titre de Champion de France.

Qu’à cela ne tienne, l’Ala d’Oro 350 ex Georges Comy est prête et  comme son actuel propriétaire n’est autre que le président de MC2A, pas de problème pour la prêter à Eric.

Ce dernier aura bien quelques difficultés avec la boite inversée et les freins à tambour, mais à son retour il avouera avoir rajeuni de plus de 40 ans….

Quand à tous les autres pilotes, anonymes comme champions, qui auront pu quand même un peu rouler durant l’après midi, leurs mines réjouies au retour au parc seront une belle récompense pour les organisateurs.

Bien entendu, comme toujourst dans ces manifestations, le temps passe trop vite et il est déjà 18h…

La fête touche à sa fin…. On rappelle les concurrents pour le pot de l’amitié et pour la remise des coupes.

Cette année, les organisateurs avaient préféré offrir à chaque participant un tee shirt commémoratif.

Mais il y avait toutefois une coupe à décerner.

Allez savoir pourquoi, c’est la toute jeune et toute charmante Carla Vinoy, qui étrennait à la fois son BSR et son 50 Suzuki, qui l’a reçue…..

Une édition 2012 que nous espérons pouvoir à nouveau organiser un des derniers Dimanche  d’Avril (le 22 ou le 29), une édition que ne devrait pas avoir à souffrir de la présence d’une autre manifestation sportive sur les pentes du Géant de Provence, et une édition pour laquelle toute l’équipe de MC2A essayera de faire encore mieux pour le plaisir des participants et des spectateurs.

Un grand merci à vous tous, amis pilotes, qui nous avez fait confiance cette année, un grand merci à vous, commissaires de piste et bénévoles, sans qui nous n’aurions pas pu organiser cette édition, un grand merci également aux médecin, infirmier, secouristes et ambulanciers qui avez été parfaits lorsqu’il a fallu intervenir, un grand merci à nos amis du Restaurant du Groseau, pour leur accueil et leur sourire, un grand merci à Stéphane, le gérant du camping, pour le travail qu’il a effectué durant tout le week end.

Merci aussi à nos amis, les maires de Malaucène et de Beaumont du Ventoux, qui nous ont apporté leur appui pour mettre en place cette manifestation, merci au Moto Club d’Avignon et au club Provence Trial Classic pour le coup de main qu’il nous ont apporté, et merci à ceux que nous oublions forcément….

Pour commencer, une photo souvenir avec, sur la ligne de départ, de gauche à droite:

• Georges COMY sur Aermacchi Ala d'Oro 350
• Jean Claude CASTELLA sur AJS 7R 350
• Guy BERTIN sur Honda 750
• Eric OFFENSTADT sur Yamaha 350 RDLC
• Gérard ROLLAND sur Yamaha 350 RDLC

Manque sur la photo Bernard MAINGRET sur  Moraco Yamaha 350 que l'on voit ci dessous durant une de ses montées.

Mais cette année, lors de la préparation de la démonstration, Pierre Faure a demandé à l'ancien Champion de France s'il n'avait pas envie de participer...Et pour le décider, il lui a proposé de lui préter la machine avec laquelle Georges avait courru plusieurs fois au Ventoux. Et georges a accepté avec joie.

Restait à préparer la machine qui n'avait plus tourné depuis la rétrospective des 100ans de la Course de Cote du Ventoux en 2002.

Avec beaucoup d'huile de coude et grace à l'aide de Claude Bizard, qui connait très bien cette machine, le pari a pu ètre tenu, mème si samedi matin, lors des derniers essais de démarrage, une bougie récalcitrante a fait un peu douter ....

Donc Dimanche 17 après midi, Georges était là, dans sa combinaison d'époque et sur sa fidèle machine.

Il n'avait d'ailleurs pas fait les choses à moitié, et à l'image du grand Phil Read, il était venu avec son épouse dans une voiture qui ne pouvait pas passer inapercue...

Photo Yves Camberoque

Mais mème s'il n'a pu que monter en seconde (elle doit quand mème monter à près de 120...) Georges était ravi a son retour au parc.

Il décidait toutefois, avec sagesse, de s'arréter après cette unique montée mais l'Aermacchi, par contre, n'avait pas fini sa journée...

En effet Eric Offenstadt, qui avait décroché son premier titre de Champion de France sur une Aermacchi 175, avait très envie de retrouver les sensations de cette époque.

 

Et quelques instants plus tard, c'était la séance d'explication sur les vitesses et le démarrage au parc coureurs.

 

---

 

Concernant les photos ou vidéos de la démonstration, vous trouverez ci après toute une série de liens.

 

 

Pour les photos et vidéos en ligne, voici maintenant les liens:

 

Tout d'abord les photos de notre ami Jean Louis Hébert, membre du MC Avignon.

D'autres photos sont disponibles sur le site http://phauto.chrono.free.fr    

Superbe article sur la journée sur http://charlescamberoque.unblog.fr/2011/04/25/retour-au-mont-ventoux-2011/

 

 

 

Ni celui de Motos d'Hier que nous devons à Antoine Cardona