SUNDAY RIDE CLASSIC 2014

Par Pierre FAURE le 8 Juillet 2014

SUNDAY RIDE CLASSIC sur le Circuit du Castellet  ( 5 et 6 Avril 2014)

Trois pilotes de MC2A ont participé à cette édition 2014 : Jean René MARMELAT, Sébastien VINOY et moi mème.

Le soleil était de la partie et la manifestation a été une grande réussite.

Le circuit du Castellet reste un circuit mythique et le retrouver coté piste fut un très grand moment. 

Beaucoup de très belles machines, soit sur la piste, soit dans les parkings spectateurs et un superbe spectacle.

Cette année, en dehors des  traditionnels roulages de motos classiques en démonstration, le programme comprenait également deux manches de l'ICGP (International Classic Grand Prix) et du Championnat de France VMA (Vitesse Motos Anciennes) ainsi qu'une course d'Endurance de 4h comptant pour le Championnat d'Europe.

Pour sa première sortie sportive de l'année, Jean René n'avait pas fait les choses à moitié puisqu'il était engagé en ICGP avec une YAMAHA TZ 350 et en démonstration, en série D, avec sa KAWASAKI 250 KR1S.

Il roulait au sein du Team MOTO DEPOT de Jean Paul LECOINTE.

Dès jeudi, il était  au Castellet pour préparer au mieux ce Week End.

Samedi, la première manche de l'ICGP se passe relativement bien puisque, pour sa première expérience dans ce Championnat d'un niveau très élevé, il évite la dernière place.

Par contre, en démonstration, c'est beaucoup moins bien avec une chute qui laisse quelques séquelles à sa machine et met fin aux roulages du Week End en série D.

Dimanche, seule la manche de l'ICGP reste donc au programme, et cette fois encore, Jean René reste sur ses roues, mais rate son départ et termine en fin de plateau, mais sur ses roues...

Mais laissons place à son compte rendu:

Ouverture de la saison 2014 avec cette superbe manifestation d'anciennes où cette année j'avais décidé de participer à la manche d'ouverture du championnat d'Europe des motos de Grand Prix : ICGP ainsi qu'à la traditionnelle démonstration de la Sunday Ride.

Arrivée sur place le jeudi matin pour retirer nos pass et trouver la bonne place, car roulant dans plusieurs catégorie, nous devions être à proximité de chacune.

Je suis là dans la peau d'un pilote d'usine car ma Yamaha TZ pour l'ICGP est préparée par mon ami Michel, sorcier de Marseille.

Il la terminera le matin même pour passer aux vérifications techniques.

Nous délimitons une grande place pour loger tous les membres du team MOTODEPOT : Jean Paul, Serge, Pierre Yves, Gilles, Bruno et Pierre notre président ainsi que les véhicules des marseillais qui vont venir s'incruster à tel point que lorsque arrive Pierre, il n'y a plus de place pour son mono 4T (faut dire qu'on est un peu sectaire dans ce team !!!). Pierre s'installe donc pas très loin.

Vendredi les choses sérieuses commencent avec des essais qualificatifs d'entrée pour la catégorie ICGP et je me demande ce que je fous là au milieu de pilotes que je venais voir en grands prix quand j'étais plus jeune.

Tant pis, je me lance et m'installe en 13ème ligne avec 3 pilotes plus lents que moi.

Je n'en reviens pas !!! Je ne suis pas dernier !!!

Samedi se déroulent les premiers roulages de démo et avec un excès de confiance je prends la piste sur ma Kawasaki, je pars devant, un tour de chauffe tranquille et gazzz à l'amorce du second où je me retrouve à plat ventre dès les esses de la verrerie.

Retour au paddock en remorque et analyse de la cause de la chute : trace d'huile sur le pneu !!! J'en cherche l'origine et ne trouve rien.

Michel répare les dégats, pots, platine de frein, poignée d'accelérateur,etc pour rien car je décide sur les conseils de Jean Paul de me consacrer à l' ICGP.

Bien m'en a pris car plus tard je me suis aperçu que ma pompe a huile n'était pas alimentée ce qui aurait pu très mal se terminer pour la moto et moi.

J'ai trouvé la panne une semaine plus tard : un pointeau bloqué dans le carbu gauche qui laissait couler le mélange sur le pneu arrière.

Retour à la course où lors de la première manche je me bagarre avec François Coste pour finir 29 ème, il y a toujours 3 pilotes derrière moi.

 

Au départ de la seconde manche, un peu énervé d'être arrivé en retard en pré-grille, je cale au feu vert et démarre plus de 15 secondes après tout le monde pour faire une course en solitaire où cette fois je finis dernier, mais je finis et c'est là l'essentiel.

Un grand merci à Jean Paul LECOINTE pour le prêt de sa Yamaha TZ, à Michel DUCROS pour le temps qu'il a passé à faire le montage de cette moto avec des pièces empruntées à la sienne et à tous les amis venus me soutenir ce week-end.

Sébastien VINOY était engagé en série B des démonstrations au Guidon de sa SUZUKI GS 1000 YOSHIMURA de 1981.

Toutes ses sesssions se sont bien déroulées et il était très satisfait d'avoir pu suivre le rythme des meilleures GODIER GENOUD.

Attendons son compte rendu.

Enfin, en ce qui me concerne, j'étais engagé en série C au guidon de mon AERMACCHI 350 ALA D'ORO de 1968, ex machine d'usine rachetée il y a quelques années au Champion Avignonais Georges COMY.

C'était ma première sortie avec cette machine sur un vrai circuit de vitesse et j'avoue que j'avais hate de voir comment elle allait se comporter sur ce mythique circuit du Castellet que je découvrais pour la première fois coté piste.

La première session de roulage, samedi matin, fut une séance plutot tranquille de découverte de la piste mais très rapidement il s'est avéré que la machine n'avait pas une carburation idéale  à mi régime mais qu'en revanche sa vitesse de pointe était excellente.

Comme le gicleur était beaucoup trop gros d'après les indications que m'avait données l'éminent spécialiste de la marque, Michel LAFARGUE, je montais un gicleur plus petit pour la session du samedi après midi et le résultat, sans ètre idéal, fut nettement meilleur.

Comme la machine avait  tendance à dépasser les 8500 t/mn de la zone rouge dans les deux grands bouts droits et, par sécurité, je décidais de monter un braquet plus long pour les sessions de dimanche.

Avec ce nouveau braquet, le régime maxi n'excédait pas 8200 t/mn avant la chicane ou au bout de la ligne droite des tribunes.

Si mes calculs sont bons, et si le compte tours est exact, celà devrait donner environ 210 km/h ce qui est plutot bien pour une machine de cette cylindrée et de cet age....

Grace à ces performances, j'ai pu bien m'amuser avec des machines 2T plus récentes.

Ces performances confirment bien qu'il s'agit d'une vraie machine d'usine, ce dont je ne doutais d'ailleurs guère après l'historique que m'avait fait Michel LAFARGUE.

Il était d'ailleurs venu en spectateur dimanche et a été lui aussi très satisfait de voir le comportement de la machine.

Seuls petits problèmes de ces deux journées, un carénage fissuré par les vibrations, des retours d'huile importants probablement liés à un niveau de lubrifiant trop élevé  et un jeu trop important dans le mécanisme de sélection de vitesses qui fut à l'origine de nombreux sur-régimes, heureusement sans conséquence grave.

Rien de bien méchant, donc, et tout celà devrait pouvoir ètre réglé pour les Coupes Moto Légende.

Mais en dehors des roulages, ces deux journées ont aussi été l'occasion de se retrouver entre amis et de partager convivialement quelques grillades...